"LA FIN DE LA DOMINATION DE L'OCCIDENT ET L'INVASION DE L'ORIENT"* par Maria Negreponti-Delivanis **
"LA FIN DE LA DOMINATION DE L'OCCIDENT ET L'INVASION DE L'ORIENT"*
par Maria Negreponti-Delivanis ** 27.02.2021
Pendant ces cinq dernières décennies
l’Occident traverse une période de
décadence et entre progressivement dans
des eaux inconnues. Εt ce que nous connaissons, la sécurité
et la tradition, recule nettement, et est remplacé par l'inconnu. En effet, de
nombreux signes annoncent la fin de la mondialisation qui s’est avéré non pas
le système qui assure la prospérité à l'ensemble des habitants de la Terre,
mais celui qui a enregistré très peu de
gagnants et un nombre incalculable de perdants. Je me suis basée sur deux évolutions afin
d’interpréter la décadence de l’Occident. Je pense premièrement à l'hypothèse
vraisemblable selon laquelle la civilisation occidentale a épuisé le temps
disponible qui historiquement est imparti à chaque civilisation.Elle est donc maintenant appelée à passer sa
souveraineté à son successeur. Les centres avancés de la « civilisation
occidentale » donnent déjà une image de l'irréfutable déclin général dans
toutes les manifestations de la vie sociale, économique, politique et
culturelle. Et c'est justement à ce stade que l'Occident se concentre sur ses
principes et ses caractéristiques pour soutenir le fait, aussi vigoureusement
que possible, que lui et lui seul représente une hypothèque idéale et sans
pareil dans le monde. Il s'agit, comme tout porte à le croire, du signe
avant-coureur de la fin de l'époque de la culture occidentale, comme cela est
arrivé à toutes les précédentes qui ont suivi la même voie déterminée. C'est
ainsi qu'elles croissent, arrivent à leur apogée et s'éteignent. La raison de déclin des civilisations n’est pas liée à un
régime particulier, ou à une cosmothéorie particulière, ou encore à des actes
ou omissions de la part de la politique suivie. Bien au contraire, le déclin
des civilisations du passé était indépendant du régime d'alors ou de la
cosmothéorie en vigueur, qui avaient pourtant été fissurés ou avaient adopté
des extrêmes pendant l'exercice de leur pouvoir. Par conséquent, des systèmes
tels que le capitalisme, le socialisme, le néolibéralisme ou la mondialisation
à eux seuls ne provoquent pas le déclin des cultures dans lesquelles ils
fonctionnent, mais chacun d'eux acquiert des caractéristiques repoussantes et
dangereuses, tandis que la culture en question se dirige vers la décomposition
et la disparition.Toute culture entre, selon Oswald Spengler, dans la phase
terminale de son existence, qui est l'hiver ou, selon Alvin Hansen, dans le stade
du capitalisme de maturité, qui en signe la fin. Le déclin et la mort des
civilisations qui évolue dans des cycles de 200-250 ans, ne marque pas
seulement la fin d'une époque, mais aussi l'aube d'une nouvelle, c'est-à-dire
l'émersion d'une nouvelle culture qui se substitue à celle qui s'en va. La
culture occidentale est née des cendres de la civilisation grecque de
l'Antiquité, avec la montée en puissance successive, à partir de 1860, de
centres économiques dominants : l'Australie, la Grande-Bretagne et les
États-Unis. Actuellement, l'économie mondiale traverse de nouveau une phase qui
semble piégée dans le tournant des bouleversements socio-économiques. Dans
cette phase de l'évolution capitaliste, notre culture, la culture occidentale,
qui coexiste avec la démocratie, le capitalisme, le libéralisme et depuis 50
ans la mondialisation, est menacée de marginalisation. Il ne fait aucun doute
que depuis quelques décennies la culture occidentale perd peu à peu de son
rayonnement et de son attrait et que ses partisans sont de plus en plus
nombreux à l'abandonner. Les États-Unis, cependant, en tant que principal
représentant de la culture occidentale, semblent incapables ou refusent
d'admettre la réalité. Et je pense
deuxièmement à la stagnation séculaire au stade sans précédent du capitalisme,
que nous sommes en train de traverser et qui menace les économies avancées,
avec la fin de la croissance. Alors, dans le domaine obscur, mystérieux et même
terrifiant de la rotation des cultures, cette deuxième menace qui guette
l'avenir des économies avancées de la planète a été analysée par le célèbre
économiste américain Alvin Hansen. Il s'agit de la théorie de stagnation
économique séculaire. Selon cette théorie, l'arrivée de la phase de stagnation
séculaire doit être perçue comme une conséquence inévitable du système du
capitalisme mur lequel, une fois arrivé à un certain point critique, n'est plus
capable d'alimenter la croissance. Alvin Hansen définit comme suit cette phase
évolutive du capitalisme : « les faibles et éphémères reprises de l’activité
qui meurent à peine nées, des dépressions qui s’autoalimentent et conduisent à
un chômage persistant ». Cette theorie avait été oubliée pendant quelque 80
années et ravivée récemment par Lawrence Summers et son équipe. Tandis que la
rotation des cultures touche, en effet, l’ensemble de la vie sociale,
économique, culturelle et peut-être même religieuse, le stade de la stagnation séculaire touche
essentiellement l'économie.
Pourtant le caractère de ces deux cas
est déterminé. Cela signifie que toute tentative de les maîtriser ne ferait que
retarder leur venue, sans qu'il soit possible de les empêcher. Une parenthèse, néanmoins
ici pour faire appel a la contribution
de la mondialisation qui a précipité la décomposition de l’Occident a
travers :
* Les inégalités abyssales dans la répartition
des revenus et richesse, qui est le fait le plus nefaste de la mondialisation
*Et jusqu'à récemment, l'inégalité dans
la répartition des revenus et de la richesse était envisagée comme un phénomène
incontournable, comme un problème exclusivement social et non économique
*Mais Le FMI récemment a montré que lorsque les 20 % les plus riches de la
population augmentent leur revenu de 1 %, la croissance ralentit de 0,08 % dans
les cinq années suivantes, et inversement, une augmentation de 1 % du revenu
des 20 % les plus pauvres de la population accélère la croissance de 0,38 %
dans les cinq années suivantes
*Certainement une des raisons qui a accéléré
la décadence de l’Occident c’est l’affaiblissement du rôle des gouvernements nationaux ayant délégué
une grande part de leur souveraineté à la « main invisible », censée
réguler les marchés, mais aussi :
-L'abandon délibéré de la politique de plein-emploi
-La suppression du respect des
frontières nationales
- La vague migratoire vers l'Europe
- L'économie virtuelle a été encouragée
au détriment de la réelle
- Le terrorisme
-La mise en œuvre du plan
Coudenhove-Kalergi : Le génocide des peuples d'Europe
Et beaucoup d’autres.
Je reviens à la décadence de la stagnation constante, telles que décadence morale, décadence des valeurs fondamentales de la vie, de l’éducation, de l’administration de la justice, de l’État-providence, explosion de l’argent-roi, de la criminalité, et bien sûr, diminution de l'importance des principes démocratiques.
Par ailleurs, dans les deux cas, celui de la rotation des cultures, comme celui de l'arrivée du stade de stagnation séculaire, on prévoit l’existence de successeurs et non pas un vide. Précisément l'anomalie essentielle des économies avancées modernes, qui renvoie à la théorie de la stagnation éternelle, présente les caractéristiques suivantes, lesquelles persistent en dépit des quelques signes de croissance :
Premièrement, le taux d’intérêt se maintient à un niveau très bas, ou au-dessous de zéro, décrivant une situation figée, où la demande d’épargne est supérieure à la demande d’investissement.
Deuxièmement, les Banques, afin de réintroduire l’équilibre entre l’épargne et l’investissement, devraient réduire le niveau du taux d'intérêt.
Or, cela n’est pas possible, puisque ce niveau est déjà très bas et qu’il est plutôt question de le remonter.
Troisièmement, si la supposée phase ascendante du cycle économique commence avec un taux d'intérêt si bas, ce taux ne pourrait pas descendre encore plus bas pour revigorer l’activité économique, au cas où celle-ci menace de tarder.
Cela signifie alors que les économies avancées ne disposent plus de cette arme très efficace qu'est la manipulation du taux d'intérêt pour régler les déséquilibres de l’économie.
Quatrièmement, en dépit de la relance de l’économie mondiale et des richesses colossales accumulées dans les mains de quelques-uns, l’investissement productif n’a pas été encouragé, surtout l’ investissement public.
Cinquièmement, la dette mondiale publique et privée est en constante augmentation, malgré l'instauration de la politique d’austérité sur la planète, et surtout en Europe ces dernières décennies.
Sixièmement, l’inflation, voulu autour de 2%, reste pourtant au-dessous et souvent en déflation
Et septièmement enfin, malgré le redressement, pendant certaines périodes, les salaires sont toujours figés à des niveaux bas.
Y ajoutons à ces inquiétudes la peur provoquée par la dette mondiale exorbitante, publique et privée.
Celle-ci ne cesse de grimper ayant atteint 164 trillions de dollars ou 225% du du PIB mondial annuel en 2019.
Elle est dorénavant hors contrôle à cause de la pandémie, qui a dépensé, selon les estimations, 26 trillions de dollars comme « argent par hélicoptère »
Partie I. L’Occident est en
proie á des problèmes insurmontables
A. Les problèmes de l’Occident
Il s’agit des problèmes qui sont apparus surtout après la grande crise
économique de 2008 et risquent de s’avérer définitifs pour l'économie mondiale.
Ils se résument à l'inefficacité de plus
en plus fréquente et longue de la politique macroéconomique qui ne parvient pas
à réaliser l'équilibre général, à savoir économique et monétaire.
Les causes de cette situation nouvelle
et extrêmement difficile sont nombreuses et persistantes telles
que :
a) L’impossibilité d’atteindre l’équilibre général à cause d’une surabondance d’épargne qui ne s’absorbe pas par l’investissement et à cause d’une offre des produits et des services en face d’une demande insuffisante, qui finissent par la baisse du niveau général des prix.
Lawrence Summers, en ressortant la théorie d'Alvin Hansen de la fin de la croissance, explique pourquoi la baisse du taux réel, associée à une inflation faible, ne permettra peut-être jamais d'atteindre le plein-emploi.
b)Les quelques signes de la stagnation éternelle de l’Occident sont:
*La faiblesse du rythme de croissance
Jusqu’en 2017, presque dix ans après le début de la crise, l’économie américaine se développe d’environ 2 %, alors que l’UE se développe à un rythme encore plus lent que celui de l’Amérique. Ces rythmes sont décevants pour ceux qui établissent des plans et pour les consommateurs, car ils sont inférieurs à leurs prévisions, et alimentent leur crainte que la récession va durer encore longtemps.
*L’effondrement de l’investissement
Depuis le début de la crise financière de 2008 il y a une forte baisse d’ investissements en Europe.
*Des taux d’intérêt négatifs
Il s’agit d’ une mesure pas du tout orthodoxe, qui a d’abord été adoptée par l’UE.
Cette mesure exhale l'angoisse et est la preuve indiscutable que toutes les mesures disponibles et traditionnelles de politique monétaire ont été incapables de relancer l'économie européenne et dans une mesure occidentale. C'est la plus grande expérimentation économique de l'histoire mondiale, dont les effets sont à ce jour encore inconnus.
* Le nouveau contenu des innovations technologiques du capitalisme semble ne pas pouvoir aboutir a un accroissement, au moins visible, de productivité en raison de son résultat plutôt qualitatif que quantitatif
*Le chômage de longue durée
Le taux de chômage reste élevé en Europe, et très élevé dans plusieurs économies du sud de l’Europe.Concernant le taux de chômage aux États-Unis, malgré une politique monétaire moins déflationniste, celui-ci a baissé parallèlement au PIB, renforçant l’idée qu’il s’agit là du commencement d’un nouveau stade de l'évolution d'où la croissance est absente, comme il ressort d’une étude sur le sujet, le nombre d’hommes de 24 à 54 ans ne cesse de baisser dans l’emploi depuis 40 ans, de même que la création de nouveaux emplois.
*Les outils traditionnels ne marchent plus
Il s’avère qu’en Occident nous avons besoin de nouveaux outils d'interprétation qui ne sont pas encore disponibles. Du fait de cette lacune, le fonctionnement des économies modernes est devenu chaotique, soumis à la loi de la jungle.Il en ressort que des mutations drastiques ont eu lieu dans l’environnement macroéconomique, et qu'elles ne permettent plus l'hypothèse d'un revenu et d'un emploi stables et durables.Europe et Amérique émettent depuis 2009 des signaux économiques qui ne réagissent pas aux stimuli intérieurs et extérieurs
Cela
signifie que la politique monétaire traditionnelle sera dorénavant dans
l'incapacité de parvenir simultanément à des conditions de plein-emploi, de
croissance rapide et de stabilité financière.
.
B. Les raisons de la décadence de
l’Occident
α) Évolution démographique
L'une des interprétations les plus
importantes de la théorie de la stagnation séculaire d'Alvin Hansen est le
ralentissement du rythme de croissance de la population. Cette évolution
s'observe dans nombre d'économies avancées modernes, et davantage en Europe qui
affiche un rythme négatif depuis 2010. Les conséquences néfastes du
vieillissement de la population européenne sont multiples, et réduisent :
• le PIB réel par rapport au potentiel,
• la demande de nouveaux logements,
• la propension à investir et à innover,
Plus précisément, la population mondiale devrait passer de 7,3 milliards actuellement à 8 milliards en 2030, à 9 milliards en 2050 et à 11,2 milliards en 2100. Cette augmentation de l'ordre de 50 % de la population mondiale en 2100 sera inégalement répartie.On estime que l'Europe et l'Asie orientale verront leur population baisser, mais la population augmentera considérablement dans les économies en développement pour atteindre environ 4 milliards, ce qui risque de ralentir leur croissance. Le pourcentage de la population des États-Unis et de l'UE en 2025 ne dépassera pas les 9 % de la population mondiale, tandis que la population en Asie est déjà de 50 %. Le problème du vieillissement de la population et le laminage de la classe moyenne s’interprètent comme une évolution autonome du capitalisme de maturité.Une recherche qui concernait les économies de l'OCDE aboutit à la conclusion que le vieillissement de leur population aura des conséquences négatives sur la croissance.Précisément lorsque la part de la population de plus de 60 ans augmente de 10 %, la croissance baisse de 5,5 % par tête.La population européenne âgée doublera presque, en 2060. Et tandis qu'aujourd'hui dans l'Union européenne, on compte 4 personnes en âge de travailler pour 1 retraité de plus de 65 ans, en 2060 il y aura seulement 2 personnes pour chaque retraité.
Alors qu'en Occident, la classe moyenne, moteur du progrès de toute économie, est laminée, son poids spécifique au niveau mondial est en train d'augmenter considérablement surtout en Asie. Il convient également d'ajouter le fait que les régions qui assureront la croissance mondiale ne sont plus les mêmes et, ce qui est particulièrement significatif, qu'elles s'éloignent de l'Occident, ce qui renforce les estimations selon lesquelles celui-ci sera rattrapé par la stagnation séculaire- Finalement il faudrait ajouter qu’ au delà de ces difficultés connues de l'Occident, se profile à l'horizon un danger catalyseur qui concerne l’hégémonie mondial du dollar. La Russie et les BRICS avancent vers un système international monétaire alternatif, visant a mettre fin a la longue domination du dollar en tant que monnaie de réserve internationale.
En résumant la Partie Ι comme suit :La baisse chronique de la participation de l’Occident et la croissance très rapide des économies émergentes est implacable et ne permet pas d’espérer un possible inversement de la tendance. Ainsi, en 1955, la part du G-7 dans le PIB mondial était-elle de 45 %. En 2018, elle était tombée à 31 % et selon des estimations, elle ne devrait plus être que de 20 % en 2050. La part des économies émergentes dans le PIB mondial suit la tendance inverse à savoir qu'en 1995, elle était de 22 %, en 2015, elle était de 36,3 % et devrait atteindre 50 % en 2050. Autrement dit, un renversement complet de l’ordre économique international en vigueur, avec la Chine dans le rôle principal.
Partie II. L’Orient incarne le nouvel ordre économique
international
La faiblesse de l’Occident va de pair avec l’ascension très rapide de la nouvelle superpuissance l’Orient ayant en tête la Chine L’arrivée d’un nouveau monde portant un nouvel ordre économique international semble presque déterminée En effet, évolutions, analyses et statistiques, tout montre que bientôt l'Occident sera contraint de céder son trône à la Chine On prévoit également que cette nouvelle puissance mondiale dominante s'encadrera peu à peu d'autres économies émergentes d'Asie et d'Afrique. Une ironie amère flotte sur le monde, du fait que c'est l'Amérique qui fit le choix de la mondialisation, lorsqu'au début des années 1970, elle en avait conclu qu'ainsi elle éliminerait le risque de se faire prendre la place par l'Europe ou le Japon. A cette époque l’Amérique n’a pas prévu que le grand danger caché était la Chine, ce géant pauvre et marginalisé. Et tandis que la mondialisation a apporte des malheurs a l’Occident, elle a en revanche assure l’ascension de la Chine et d’autres pays émergents. Or, maintenant que la Chine constitue une menace incontestable, la seule réaction qu'ait trouvé l'Amérique, du moins pour le moment, est de retourner en arrière, optant une nouvelle fois pour le protectionnisme. Il est certes difficile a prévoir les évolutions internationales, mais il parait peu probable, voire impossible, que l’Amérique puisse empêcher la primauté de la Chine:
* Premièrement, parce qu'à de nombreux égards la taille de l'économie de la Chine est déjà supérieure à celle des États-Unis, et que rien ne semble pouvoir l'empêcher d’y continuer. Ajoutons a ce point que la pandémie a, finalement, favorise la Chine, puisqu’elle est la seule économie dans le monde avec un rythme positif de croissance
*Deuxièmement, car la mondialisation aux normes spécifiques que la Chine prépare avec ardeur et qui devrait être complètement différente de la mondialisation occidentale déclinante, menace de tout laminer sur son passage. En effet, la mondialisation chinoise repose sur une planification rigoureuse et précise qui a préalablement déterminé quels produits et en quelle quantité la Chine placera sur le marché international.
*Et troisièmement, car la Chine est déjà passée dans la phase de renforcement de la consommation intérieure, imposant une restriction de sa dépendance à l'exportation, et que le grand projet de la « route de la soie » avance avec succès. C’est ainsi que l’ascension de la Chine fut spectaculaire puisque de 1971 a 2013 a pu augmente son PIB de 34 fois. Ce miracle n’a pas de précédent dans l’histoire économique mondiale. Ce miracle a pu se realiser par le fait que depuis 1979 et jusqu’en 2016, la Chine a atteint un taux de croissance moyenne de son économie de 10% par année. L’Amérique continue a avoir un revenu par tete 4 fois plu eleve que celui de la Chine, mais la différence diminue constamment et sauf imprévu avant 2025 la Chine va surpasser le PIB des Etats-Unis. Le PIB de la Chine en termes de PPA a très probablement dépassé celui de l'Amérique. La part de la Chine dans le commerce international a dépassé celle des États-Unis. La Chine est déjà la plus grande économie au monde en matière d’industrie, de biens d’exportation et d’importation, mais aussi pour le volume de devises étrangères en sa possession.. Elle est désormais le deuxième partenaire commercial des États-Unis, le troisième plus grand marché pour leurs exportations et le premier pour leurs importations.Ces dernières années la guerre commerciales qui fut en realite une guerre autour des nouvelles technologies a fait baisser les échanges entre les deux superpuissances.Mais la Chine a pu nouer de contrats commerciaux avec l’Europe tout en y trouvant des portes ouvertes
A. Les facteurs qui ont contribué à l’ascension spectaculaire de la Chine
Souligner avant tout le fait que la Chine a réussi a la perfection des combinaisons qui semblaient généralement impossibles, telles que :
-faire cohabiter un marché libre et concurrentiel avec un secteur public important
-une économie planifiée, avec un secteur prive,
- le secteur privé en Chine a une place en effet privilégiée, à condition toutefois qu'il reste sous le contrôle du gouvernement.
-le capitalisme avec le communisme
- un régime autoritaire avec une démocratie il libérale.
En dépit des mauvaises prévisions et de sa population immense la Chine a pu dépasser le « piège du revenu intermédiaire ». Il s’agit de la difficulté rencontrée par de nombreuses économies émergentes, surtout d’Amérique Latine et d’Asie, à dépasser le revenu moyen par tête, situé à environ 5 000 dollars par an. Ceci, car des le début les décideurs étaient conscients des dangers et modifiaient constamment le plan. C’est ainsi que de 1978 à aujourd’hui, la Chine a fait sortir de la pauvreté 700 millions de personnes qui en ont fondé la classe moyenne. Plus spécifiquement, il est estimé que d’ici à 2025, les 2/3 de la population appartiendront à la classe moyenne. Dans le secteur des nouvelles technologies, la Chine a également démenti les convictions de l’Occident, à savoir que seules « les sociétés libres et ouvertes sont capables d’innover », étant donné que ses réussites extraordinaires et rapides ont été obtenues sous la surveillance étroite et avec l’aide du Parti. C’est justement le domaine technologique dans lequel la Chine a fait un bond phénoménal, ayant commencé très bas et ayant probablement déjà dépasser les États-Unis. La guerre commerciale entre les deux superpuissances, ainsi que les accusations de vol et d’espionnage de l’Amérique s’explique ainsi le domaine de conflit c’est la nouvelle technologie. Le but, par conséquent, qui sera au centre de la guerre commerciale entre l’Amérique et la Chine c’est que la Chine ne passe pas devant l’Amérique dans le domaine de la technologie.Mais les dépenses de recherche et développement en Chine sont passées de 0,7 % de son PIB en 1991 à 1,8 % en 2010, en planifiant qu’en 2022 elle devrait depasser les E.U. Le développement des nouvelles technologies ont contribue énormément a la croissance, a l’avancement de l’industrie, a la lutte contre la pollution, et a la réduction des inégalités Les dépenses totales de la Chine en R&D ont atteint 279 milliards de dollars en 2017, et affichent donc une augmentation de 70,9 % par rapport à 2012. La Chine a eu encore un avantage insurpassable et unique, en raison de la taille de son économie, qui a rendu très importantes ce sont les économies d’échelle facteur unique pour les robots. La Chine, pendant toute sa période de croissance accélérée fut courageuse, n’ayant pas peur du déficit budgétaire et, donc, de l’inflation inévitable. Au contraire elle assurait largement les besoins de liquidité économique. Notons aussi que le taux d’épargne des ménages a atteint 50% de leur revenu, afin de financer un investissement massif. En effet, la Chine couvre 30 % des investissements à l’échelle mondiale, mais seulement 10 % de la consommation-a présent la situation s’améliore avec un accroissement de la consommation. L’éducation en Chine a reçu une reforme considérable, qui a donne des résultats impressionnants du fait que lorsque des Chinois qualifiés émigrent à l'étranger, ils se révèlent extrêmement doués et compétitifs aussi, a un concours organise par l’OCDE les élèves de Shanghai, ont un niveau nettement supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE.
B. Le régime politique de la Chine
La Chine est passée du communisme à une forme de système mixte composé
d'éléments qui forment un capitalisme original que l'on pourrait qualifier de «
capitalisme chinois ».Ce capitalisme chinois est constitué d'éléments forts du
« capitalisme d'État », il est inhérent au Parti communiste combiné à une bonne
part des idées de J. M. Keynes. Ce régime est différent de celui en Occident,
mais pourtant fort efficace et c’est la République populaire de la Chine.
D’après l’Occident le grand problème de la Chine est l’absence de démocratie. La
Chine réplique :« Tout le monde veut les avantages de la démocratie, mais
les agents politiques feraient une erreur fatale s'ils pensaient qu'ils y
arriveraient juste en transplantant tout le système politique occidental». En
effet l’Occident était certain que la
démocratie aux normes occidentales est l'unique système susceptible de garantir
le bien-être des personnes. L'Amérique est convaincue de l'universalité et de
l'immortalité des valeurs démocratiques et des droits de l'homme et semblait
persuadé que la Chine rejoindrait ce régime dès qu'elle aurait rempli les
conditions préalables vu que l’Occident ne pouvait accepter le fait qu'un
régime autoritaire puisse être tout aussi efficace que la démocratie
occidentale et en plus l’Occident ne pouvait pas accepter le fait qu'une « démocratie » puisse exister hors de
l'Occident, avec des normes et conditions préalables complètement différentes
mais dont le but est le même, à savoir la prospérité de sa population. La Chine,
pour sa part, estime que ce qui compte pour un gouvernement, ce n'est pas la
manière dont il a été choisi, mais ses aptitudes, ses compétences, son
efficacité. Les performances de la Chine et pas seulement, permettent de croire
que l'Occident n'a pas le monopole des avantages de la démocratie, mais que ces
avantages peuvent être acquis par des procédés différents de ceux de l'Occident
“soutien populaire” et il s’agit-la de son lien avec la démocratie : comme
il est affirme déjà dans les Œuvres choisies de Mao : « Pour établir une
liaison avec les masses, nous devons nous conformer à leurs besoins, à leurs
désirs ».
C. La mondialisation chinoise
Maintenant que la mondialisation traditionnelle de type occidental est
sur le déclin, l’ascension de la Chine s’amène avec une nouvelle mondialisation
fort différente de celle de l’Occident. Il s’agit de la mondialisation chinoise, qui avait été
présentée par Xi Jinping en 2013 comme « Une ceinture, une route », et qui a
l'ambition de « dessiner le monde » autour d'un nouvel ordre économique
international dont le noyau sera la Chine. C'est le grand projet de Xi Jinping,
qu'il qualifie lui-même de « nouveau plan Marshall », mais dans une version
plus audacieuse que le précédent. La « route de la soie » était, il y a 2000
ans, le principal axe commercial reliant l'Occident avec l'Extrême-Orient.
C'est par cette route qu'arriva Genghis Khan en Europe, et c’est par cette
route qu'Alexandre le Grand atteignit presque la Chine. La fusion de ces deux
grandes civilisations, grecque et extrême-orientale, donna une impulsion
extraordinaire aux sciences, aux arts et à la philosophie. La pénétration
d'Alexandre le Grand en Extrême-Orient, par la route de la soie, permit la
fondation de nouvelles villes, dont nombreuses sont celles qui portent son nom,
et diffusa la culture grecque et la pensée grecque dans les régions les plus
lointaines. La croissance économique avait rendu prohibitif le coût de la
circulation des produits par la « route de la soie » qui avait été abandonnée
pendant des siècles. Mais de nouveau, les nouvelles technologies ont fait
réapparaître l'opportunité économique d'exploiter cette route, puisque la
circulation ferroviaire est devenue rapide et financièrement abordable.
Les informations concernant les préparatifs effrénés de cette
mondialisation, nouvelle et originale, planifiée et réalisée par la Chine, bien
qu'elles soient relatées discrètement et sans tapage, traitent certainement de
l'événement le plus important, étant donné qu'à long terme, elle changera la
face du monde. Il s'agit d'une mondialisation dotée d'une philosophie
complètement différente, qui fait table rase de toutes ses formes précédentes.
Avec un budget se comptant en trillions de dollars, la Chine compte faire
renaître la « route de la soie », mettant en œuvre des travaux d'infrastructure
colossaux au Laos, au Pakistan, au Kenya, en Europe. La Chine projette de
tracer des lignes de chemin de fer qui commenceront à Budapest, en Serbie et
assureront ainsi une artère supplémentaire afin de diffuser ses produits en
Europe. Le port du Pirée, acheté par la Chine, sera son tremplin vers l'Europe.
Le projet « Une ceinture, une route », promu par le président chinois Xi
Jinping, prévoit la construction d'infrastructures en Asie, en Afrique et en
Europe, et améliorera la qualité de vie des habitants de plus de 60 pays dans
le monde. L'objectif de ce projet de grands travaux est la valorisation, autant
que faire se peut, de l'avantage stratégique dont dispose chaque pays qui y
participe.
Plus précisément, les ingénieurs chinois construisent des centaines de
tunnels et ponts dans la jungle du Laos qui supporteront les rails de la voie
ferrée longue de 414 kilomètres. Ce chantier prévoit de relier six pays
asiatiques et le coût estimé s'élève à 6 milliards de dollars. La Chine
construit également au Pakistan des centrales électriques afin de fournir en
électricité des régions qui n'en sont pas pourvues. Ces investissements, selon
des estimations, s'élèveront à 46 milliards de dollars. Au Kenya, la Chine améliore
la ligne ferroviaire qui relie le port de Mombasa à Nairobi, pour y faciliter
l'accès à ses produits. Cette ligne ferroviaire a été mise en service à l'été
2017, et son entretien dépendra pendant plusieurs années de la Chine.
D'importants chantiers d'infrastructure sont programmés ou ont débuté au
Vietnam, au Bangladesh, au Sri Lanka, au Cambodge, en Tanzanie, etc. Financée
par la Chine, la construction d'une ligne de chemin de fer est programmée, de
Budapest à Belgrade, afin d'assurer une nouvelle artère pour diffuser les
produits chinois en Europe, via le port du Pirée. D'un commun accord et avec
d'autres, des investissements colossaux dans des chantiers d'infrastructure, en
cours de réalisation ou à venir, sur les trois continents, Asie, Afrique et Europe,
la Chine est en train d'ériger son empire mondial, sa propre mondialisation.
Elle intensifie son influence et renforce sa présence aussi dans le Pacifique
sud. Durant la période 2006-2016, elle a offert son aide dans la région à
hauteur de 1,78 milliard de dollars pour des chantiers d'infrastructure. Les
habitants de la région sont disposés à la suivre, car l'aide et les prêts
intéressants qu'elle leur accorde ne sont pas soumis aux conditions strictes de
l'Occident. C'est pour cela que les Occidentaux ont commencé à s'inquiéter de
ses aspirations expansionnistes et illimitées. Mais c'est surtout l'Australie
qui s'inquiète de savoir, même si cette nouvelle a été démentie des deux côtés,
que Pékin a conclu un accord avec le gouvernement du Vanuatu qui prévoit une
présence militaire chinoise permanente sur son archipel. La France aussi
s'inquiète de l'intensification de l'influence de la Chine en Australie, ce qui
explique le bref voyage qu'Emmanuel Macron y a effectué en mai 2018.Les besoins
importants en infrastructures de nombreux pays qui se sont associés à la «
nouvelle route de la soie » atteignent 1,7 trillion de dollars par an.
Parallèlement à la route maritime et terrestre de la soie, Xi Jinping projette
une « route polaire de la soie ». Car, même si l'Arctique n'est pas très près
de la Chine, il ambitionne de l'intégrer à son grand projet de la « nouvelle
route de la soie ». Ainsi projette-t-il de construire des ports et les
infrastructures nécessaires à l'amarrage des navires, surtout maintenant que la
banquise fond. La Chine, en tant que « puissance polaire » se prolongera avec
la construction d'une voie ferrée en face de la Finlande. Les sommes
astronomiques nécessaires à la réalisation de ce gigantesque projet justifient
la peur de menaces sérieuses. Le régime communiste au Laos est considéré comme
une menace réelle, tout comme l'instabilité politique générale dans la région
et la corruption. Toutefois, le président chinois semble certain qu'à long
terme, les bénéfices pour son pays dépasseront de beaucoup les sommes
investies, aussi importantes soient-elles. On compte que la réalisation de ce
projet permettra d'employer 100 000 Chinois. L'inquiétude de l'Amérique face au
déferlement de la Chine sur la planète entière est partagée par l'Union européenne
qui, avec raison, se sent elle aussi menacée. Et cela, car la Chine s'est déjà
rapprochée de onze États membres de l'UE et cinq pays des Balkans avec lesquels
elle coopère et qu'elle finance. Ces pays sont : la Hongrie, la Bulgarie, la
Roumanie, la Pologne, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, la Croatie, la
Slovénie, l'Albanie, l'ARYM, le Monténégro, la Tchéquie, la Lituanie, la
Lettonie et l'Estonie. L'Amérique et l'Europe craignent l'expansion de la Chine
dans les Balkans et de son alliée surtout, la Russie, d'où leur volonté de
trouver au plus vite un accord sur l'appellation de l'ARYM pour que ce petit
État puisse intégrer l'OTAN et l'UE et se protéger d'un éventuel impact
négatif. Or, la Chine a déjà acheté l'aéroport international de Tirana, la plus
grande mine d'acier de Serbie, une grande mine de charbon en Roumanie et le
port du Pirée, en Grèce. Des pays de l'UE et sources alliées, réagissant à
cela, soutiennent que la Chine « cherche à s'insinuer dans l'UE et à faire
éclater sa cohésion ».
Partie ΙΙΙ. Le piège de Thucydide serait-il inévitable
entre l'Occident et l’Orient?
Il s’agit d’un problème aigu et complique qui ne peut pas
avoir une nette réponse, au moins pour le moment. En effet, il y a des pour et des contre, et nous pouvons les
parcourir rapidement. Afin de se faire une première idée de ce qui peut se
produire dans l'avenir, penchons-nous d'abord sur le fameux dilemme (ou piège)
de Thucydide qui explique les causes de la Guerre du Péloponnèse. L'interprétation de ce dilemme est considérée comme plus actuelle que
jamais, étant donné qu'elle essaye de mettre en lumière la nature des relations
entre les États-Unis et la Chine. Thucidide est actuellement fort étudié dans
la Maison Blanche, sous la direction du Professeur a Harvard Graham Allison qui
se demande si l'Amérique et la Chine peuvent échapper au piège de Thucydide le
piège, c'est la peur- la peur de perdre la primauté face à l'essor d'une
puissance émergente la peur qu'avait Sparte de la puissance grandissante
d'Athènes et qui a provoque la guerre du Péloponnèse, la peur de l’Amérique de
la montée en puissance de la Chine peut conduire à une guerre et au désastre. L'étude
de Thucydide est toujours d'actualité aux États-Unis. Les époques changent mais
les grands problèmes que les hommes doivent affronter restent les mêmes, comme
la question de la guerre. L'œuvre de Thucydide reste essentielle car elle
analyse en profondeur les vraies causes du conflit entre Athènes et Sparte, il
y a 2000 ans. Et comme l'écrit Thucydide
« L'Histoire est un éternel recommencement ». Revenons-nous, alors a la
question initiale :Une guerre entre les États-Unis et la Chine est-elle
réellement envisageable ?
a) Lesquels puissent se prendre comme signes inquiétants ?
Tout d’abord, c’est inquiétant le fait
que subitement, alors que la Chine se
trouve à un pas du sommet du monde, et que plus rien ne semble pouvoir empêcher
sa domination économique mondiale, l'Occident, prend conscience de la menace
chinoise, accuse la Chine en étant son ennemi économique et s'unit pour faire front à l'invasion orientale.
Il est évident qu’un conflit entre les
deux superpuissances, l’Amérique et la Chine sera dû à la menace pour l’Amérique
de perdre son hégémonie économique mondiale. En effet, jusqu'au Congrès du
Parti communiste, la Chine considérait l'Occident avec tolérance et humilité en
la rassurant qu'elle ne revendiquait
rien. Mais cette situation a radicalement changé après le Congrès du Parti
communiste chinois et le renouvellement du mandat présidentiel de Xi Jinping. Alors,
la Chine a fait savoir son intention, de
devenir la première économie au monde et de rétrograder les États-Unis à la
deuxième place. Le problème est qu'après tant de décennies l'Amérique n'est pas
disposée à lui céder sa place. Plus exactement, comme tout le montre,
l'Amérique rejette cette éventualité, même si la Chine grimpe quatre à quatre
les marches du pouvoir mondial. C'est ainsi qu'à ce stade, chacune des deux
grandes puissances se considère digne d'être à la première place.C’est alors
que chacune des deux superpuissances fait preuve d’un complexe de supériorité. Et
a ce complexe de supériorité et a cette arrogance s'ajoute la question de la
supériorité de la culture. Selon les dires du président Chinois ou de ses
officiers, « aucune civilisation
n'est comparable à celle de la Chine ». Les dirigeants du Parti communiste
rejettent le libéralisme occidental qui, même s'il garantit la liberté, a
affaibli l'Occident. Pourtant, contrairement à l’Amérique, qui considère que
tous les peuples de la Terre doivent adhérer à la démocratie et au
libéralisme, la Chine ne cherche pas à
imposer au reste du monde ses propres choix de vision du mondePar contre les
Chinois se montrent convaincus de la plus grande valeur de leur modèle vers
lequel, le monde finira par s'orienter
de son plein gré.Quoique la Chine n’est pas encore prête a confronter
militairement les E.E, elle se prépare
pourtant elle aussi systématiquement à un éventuel usage de la
force armée. Pourtant la Chine peut déjà être considérée comme une puissance
navale importante avec un certain nombre de navires de guerre ultramodernes
rivalisant avec ceux des États-Unis. Mais si l’on se détourne du domaine de la
guerre traditionnelle pour regarder son successeur, soit la robotique autonome.Alors,
la c’est la Chine qui prédomine la robotique autonome, en cas de guerre, laisse
envisager des situations terrifiantes dont il n'est pas du tout certain que les
efforts pour les éviter aboutissent. Et a cote de ces différences de
civilisation et de régime, la guerre commerciale, située surtout sur les
nouvelles technologies, continue avec acharnement, en préparant éventuellement une guerre traditionnelle entre
les deux superpuissances.
b) D’autre part il ya des signes
tranquillisants. Ainsi :
On pourrait éventuellement conclure
que, pour le moment, aucune des deux superpuissances n'ait envie de s'impliquer
dans un conflit armé de forme traditionnelle.Tout d’abord car la priorité de la Chine est le développement d’une classe moyenne
forte, l’amélioration du niveau de vie de ses habitants et de diffuser,
utiliser et exploiter les nouvelles technologies.Et de la part des États-Unis son attitude face a la Chine
est nettement plus modérée que face à la Russie bien que, pour les États-Unis
et l'Occident en général, le danger quel qu'il soit, vienne en fait moins de la
Russie que de la Chine, c'est la Russie qui est dans la ligne de mire, ce qui
en soi est étrange et incompréhensible et laisse à penser que, aussi
mystérieusement que cela paraisse, la guerre froide n'a pas fini en 1989 et
qu'elle dure toujours. C’est ainsi qu’on peut dire que la Chine inspire une plus grande confiance à
l'Occident, que la Russie. Et cela, peut-être parce que la Russie est supérieure
militairement à la Chine. Alors, la réticence de la Chine à l'égard d'un
conflit armé peut s'expliquer aussi par le fait que selon des estimations, elle
ne sera pas en mesure d'affronter militairement l'Amérique avant 2050.
En conclusion on pourrait remarquer que si le « piège de Thucydide » n’est pasenvisagé pacifiquement jusqu’alors, l'évolution des choses en Occidentrisque de prendre une tournure tragique. Ceci, car d'ici à
dix ans,l'idée de la guerre et la manière de s'y préparer n’aurontplus rien à voir avec celles d'aujourd'hui.
Dans dix ans,les robots, qui seront alors très probablement autonomes,se chargeront des guerres et les
mèneront à bien.Des guerres très différentes de ce que nous connaissons,plus destructrices, mais aussi
beaucoup plus brèves.Et d'ici quelques années, comme on le voit déjà,la Chine sera indubitablement
en avance sur la robotique américaine.
*Extrait du livre de Maria Negreponti-Delivanis, « La fin de la domination économique de
l’Occident et l’invasion de l’Orient », Editions L’Harmattan, 2020(evaluation de Canada:4 etoiles)
**Ancienne Recteur et Professeur d'Economie Politique
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