Trois "mondialisations" de contenu différent: sont-elles en lutte entre elles? CEDIMES le 10.11.2017/ Clôture du séminaire
Trois "mondialisations" de contenu
différent: sont-elles en lutte entre elles?
CEDIMES le 10.11.2017/ Clôture du séminaire
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Introduction
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Dans les années 1980, le système
économique international que l’on connaît sous le nom de « mondialisation »
s’est imposé au monde entier. Ce sont les États-Unis qui l’ont choisi et lui
ont donné son essor, mus par la crainte justifiée de perdre leur suprématie
mondiale, et de voir le Japon ou l’Europe leur succéder. La libéralisation des
échanges, combinée avec le libéralisme économique est le système sur lequel les
États-Unis comptaient tirer avantage afin de s’assurer le maintien de leur dominance
internationale. Le nouveau système international a été adopté d'un bout à
l'autre de la planète avec beaucoup d’enthousiasme, car il promettait de mettre
fin aux crises. Il promettait aussi d’augmenter la prospérité, le profit à tous
les acteurs économiques dans le cadre de la libéralisation du commerce
international et la possibilité à tous les habitants de la Terre de bénéficier
des nouvelles technologies. Les quelques économistes qui ont exprimé des
doutes, dès le début, sur l'impact de la mondialisation[1] étaient considérés comme peu
orthodoxes, non progressifs, etc.
Cependant, ces dernières années, de nombreux indices semblent annoncer la
fin de la mondialisation qui a durée presque 50 ans. Un nouvel
ordre économique international s'ouvre devant nous, que l'on peut appeler
l'antimondialisation et qui se caractérise surtout par une forte hostilité
aux frontières ouvertes et se montre favorable au protectionnisme.
Ce nouvel ordre économique mondial, contrairement à la mondialisation qui fut
reçue avec enthousiasme, doit faire face à une propagande très
hostile de la part des médias. D'autre part ce nouveau régime ne
cherche pas à s'imposer comme un paradis comme son prédécesseur, mais se montre
plutôt sur la scène internationale comme une nécessité afin de réduire les
souffrances étendues que la mondialisation a produites.
Or, tandis que la mondialisation traditionnelle
décline, deux autres formes apparaissent dans sa sphère. Dans le premier
paragraphe de cet article, je vais m'intéresser à la mondialisation
traditionnelle qui se retire, et dans le deuxième, je vais m'intéresser
aux deux nouvelles formes émergentes de
la mondialisation.
I. La mondialisation "traditionnelle"
nous quitte
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L'ironie est que c'est l'Amérique
qui a imposé la mondialisation, mais c'est aussi elle qui se tourne déjà contre
elle, avec d'abord le mécontentement de Donald Trump face à la libéralisation
incontrôlée du commerce international. Il faut reconnaître par rapport à cela
que 77% du déficit commercial des États-Unis proviennent des échanges
commerciaux avec des pays appartenant à l'OMC (World Trade Organization). Et il
est égalememnt vrai que le niveau moyen des taxes américaines est plus bas que
celles des pays[2] avec lesquels ils
traitent. To 2016 οι εξαγωγές της
Αμερικής προς την Κίνα ήταν $115.6 δισεκ[3].ενώ
οι εξαγωγές της Κίνας προς τις ΗΠΑ
ανήλθαν σε $462. δισεκ.
Depuis la prévalence de la dernière
mondialisation (en cours), quatre décennies environ ont passé, autant
que celles prévues[4]
pour son remplacement par le protectionnisme. Et au-delà de cette indication
chronologique, il y a toute une série de signes annonciateurs de la fatigue de
la mondialisation et de l'avènement d’un autre régime international. On
pourrait certes facilement faire valoir que le ralentissement de la
mondialisation est dû à la deuxième grande crise économique qui a commencé en
2007 et n’est toujours pas finie; et qu’il s’agit donc d’un phénomène
cyclique et non structurel. Dans le même sens, on pourrait utiliser, pour
donner une autre interprétation à ce ralentissement de la mondialisation et de
la crise de la dette qui sévit en Europe et nécessite d’être combattu, le
problème de l'immigration, dont la solution réside dans une revalorisation des
frontières nationales. L'examen des signes qui annoncent le recul de la
mondialisation laisse supposer que la planète est sur le point de changer de
système, c’est-à-dire de passer au protectionnisme ou du moins à une combinaison
des deux systèmes, avec une part assez importante de protectionnisme. Il est
encore prématuré de prévoir avec certitude une telle évolution, surtout parce
que les classes sociales puissantes, favorisées par la mondialisation,
conçoivent celle-ci comme un système permanent et réagissent face à tout
changement susceptible de les mettre en danger.
A. Les
quelques signes du recul de la mondialisation sont:
a)
Le ralentissement du commerce international
Le commerce international a cessé
de croître après 2011 et par contre affiche une stagnation depuis 2014; depuis
2012, son taux de croissance annuel n'est que de 3% contre 8,5% sur la période
2002-2007. Cette faiblesse suit celle de l'activité économique dont le rythme
est revenu de plus de 5% entre 2003 et 2007 à 3,4% après 2011. C'est alors que pour la première fois
depuis 1950, le rythme du progrès du commerce international est moins rapide
que celui de la croissance (laquelle est aussi en forte baisse).
b) La chute
des transactions financières[5]
Les transactions financières,
marque déposée de la mondialisation, s’élevaient pour l'ensemble de la planète
à 206 trillions de dollars, soit 355 % du PIB mondial d’avant la crise, ou
presque quatre fois plus par rapport à la création de richesses dans l’économie
réelle. La baisse de cette partie des transactions a été extrêmement forte
après la crise, puisqu’elle équivaut à présent à environ 50 unités du PIB
mondial.
c)
L'effondrement des flux de capitaux
Les flux des capitaux
représentaient 11 milliards de dollars en 2007 et ne s'élèvent plus qu'à un
tiers aujourd'hui.
d) La
baisse des importations des économies en développement
De 7% en rythme annuel avant la
crise, à 3% en moyenne à présent.
e) Le
retour des entreprises qui avaient été délocalisées
Dès 2013 aux États-Unis d'abord
et timidement au début, on notait une tendance au retour des entreprises dans
leur pays d'origine. Cela a commencé avec Apple qui a réinstallé une usine de
production d'ordinateurs au Texas. General Electric a suivi, faisant revenir
aux États-Unis la production de réfrigérateurs, machines à laver et radiateurs
portatifs. De nombreuses multinationales, comme Caterpillar ou ET Water Systems
ont quitté la Chine pour retourner aux États-Unis[6]. On estime[7] que 37% des entreprises
ayant des bénéfices supérieurs à 1 million de dollars déclarent avoir
l'intention de réapatrier une partie de leur production. Avec un peu de retard,
cette même tendance gagne également l'Europe.
On
peut, encore, mentionner une raison supplémentaire qui justifie la
croyance qu'on se trouve devant la fin de la mondialisation. Je me réfère
à l'économiste Français François Lenglet, qui observe qu'avec le
temps on assiste à un cycle répétitif, d'une durée d'environ 80 ans, comprenant
deux demi-cycles d'une quarantaine d’années chacun: celui du protectionnisme et
celui de la libéralisation du commerce international. Leur rotation semble
obéir à des événements combinés, comme les nouvelles technologies,
l'insatisfaction croissante face aux effets néfastes de chacun des systèmes, le
passage du capitalisme à un stade ultérieur de développement, ou encore la
prévalence des intérêts des États ou de puissants groupes sociaux du devenir
international. En plus de cela, une chose fort inquiétante est qu’historiquement
la phase de la mondialisation s’achève par une crise ou une guerre, comme cela
est arrivé en 1873 et 1929.
Depuis
la prévalence de la dernière mondialisation ‒ en cours ‒, presque 4
décennies ont passé, autant que celles prévues pour son remplacement par
le protectionnisme.
B. Les
raisons de l'étendue de l'antimondialisation
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Pour
résumer, la mondialisation a produit une armée de perdants et très peu de
gagnants. C'est évidement la raison pour laquelle la mondialisation a été
partout remise en cause.
On peut unanimement attribuer le changement de la scène internationale qui est
en train de s'opérer, aux excès de la mondialisation depuis presque 50
ans.
Je reviens à certaines de mes constatations concernant la
mondialisation, que j'ai déjà faites en 2001,
dans un de mes livres publié par L'Harmattan à Paris: «L'environnement dans lequel fonctionne le
nouveau régime international rétablit des conditions permettant la prévalence
de la loi de la "jungle", légalise des situations d'exploitation à
différents niveaux, dévalorise l'importance des frontières nationales, fait
disparaître toute forme de solidarité humaine et encourage le crime sous toutes
ses formes. Une foule d'évolutions parallèles, sans aucun lien organique entre
elles, plaide pour un retour des conditions qui prévalaient au Moyen-âge, dans
toutes les manifestations de la vie politique, économique, sociale et
émotionnelle».
Il faut bien sûr ajouter que tous ces malheurs sont aussi dus au fait que la
libéralisation incontrôlée du commerce extérieur était accompagnée d'un
néolibéralisme extrême.
Les conséquences de la mondialisation, à titre indicatif, sont:
aa) L'inégalité sans précédent
dans la répartition des richesses mondiales, considérée déjà non
seulement inacceptable du point de vue social, mais aussi fort dangereuse
du point de vue économique, car elle entrave le développement.
bb) Après l'établissement de la
mondialisation, le facteur «travail» a été plus ou moins considéré comme le mouton noir, et l'absence notoire
d'intervention de l'État n'a pas rétabli sa position qui s'est peu à peu
détériorée. C'est ainsi que l'on enregistre une perte importante, et en théorie
économique pas du tout orthodoxe,
de la part du travail en faveur du capital. Cette évolution renverse
complètement les principales hypothèses sur lesquelles s'appuie la
fonction néoclassique bien connue de Cobb-Douglas, celle de la production
et répartition des revenus.
cc) La dette globale s'est
accrue de 57 trillions de dollars entre 2007 et 2015 en dépit de
la politique d'austérité
qui a été suivie un peu partout dans
lemonde.
dd) L'investissement en prix constants a diminué de 22% entre 2007 et
2015.
ee) Le chômage s'est accru de 4,4% entre 2008 et 2013.
ee) Le chômage s'est accru de 4,4% entre 2008 et 2013.
Néanmoins, la conséquence la plus grave que nous laisse le déclin de
la mondialisation est ce qu'Alvin Hansen a appelé la stagnation séculaire et
cette théorie a été récemment renouvelée par Larry Summers. Désormais, nous
risquons de vivre avec une croissance autour de zéro, et la première réaction
contre cette perspective sont les taux d'intérêt très bas et récemment même
négatifs, ainsi que la proposition aux États-Unis de jeter par hélicoptères une
grande quantité de dollars, un acte de désespoir afin de ranimer l'économie.
La
colère des nombreuses victimes de la globalisation s'est exprimée par le
BREXIT, par l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, par les
résultats tout récents des élections en Autriche, par les gouvernements en
Norvège, en Pologne et en Hongrie, par la lutte pour l'autonomie de la
Catalogne et par ce qui commence dans des régions, en Italie, en Vénétie et en
Lombardie; mais aussi par les nouveaux partis qui se trouvent souvent aux
portes du pouvoir et que l'on qualifie, pour les dénigrer, de populistes. La
caractéristique commune de ces nouveaux partis politiques, qui peuvent
appartenir aussi bien à la gauche qu'à la droite, amenuisant ainsi l'importance
de cette distinction traditionnelle, est qu'ils sont opposés à l'ouverture des
frontières et en faveur du retour au nationalisme.
Mais quelles sont les caractéristiques de ces nouveaux partis politiques, dits
populistes, qui feront très probablement le nouvel ordre économique
international dans lequel nous allons vivre? Et que peut-on attendre de partis
politiques populistes?
Donald Trump n'a à aucun moment caché
qu'il fera tout pour "L'Amérique d'abord" et qu'elle garde
toujours sa position de dominante. Malgré les différences qui existent entre
eux, les divers partis populistes ont certaines caractéristiques communes qui
sont les suivantes:
Ils ont comme point commun déterminant une forte hostilité à l'égard des
frontières ouvertes. C'est cette hostilité justement qui s'est révélée être une
arme très efficace pour attirer les électeurs vers ces nouveaux partis
politiques aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Un pourcentage de plus en
plus haut de voix pour ces partis, qualifiés par leurs opposants politiques
d'ultra-conservateurs et d'anachroniques, s'élève contre la poursuite de la
libéralisation du commerce international ou l'accueil de réfugiés et de
migrants sur leur sol, et souvent contre les deux, qui appartiennent à la
politique des frontières ouvertes. Les partisans de ces partis politiques sont
convaincus, pas toujours pour les mêmes raisons, que l'ouverture des
frontières, soit aux biens, soit aux personnes, nuit à l'économie nationale et
à ses habitants, ce qui explique qu'ils sont perçus comme des partis
nationalistes.
Indépendemment du fait
que ces partis nouvellement créés arrivent ou non au pouvoir, ce qu'ils
mettent en lumière c'est l'inversement du courant qui, il y a quelque 40 ans
avait imposé la mondiallisation à la planète. Le contexte d'alors, et celui
d'aujourd'hui sont clairement distincts, et ce pour plusieurs raisons. La
raison essentielle est incontestablement le fait que la mondialisation était le
résultat d'une sérieuse préparation des
puissants de la Terre, qui avaient pour principal but de maximiser leurs
profits.
L'antimondialisation, au
contraire, est le résultat de la réaction des plus faibles de la planète,
surtout ceux qui n'ont pas d'emploi à cause de la libéralisation du commerce
international ou ceux qui ont subi une dégradation de leur niveau de vie à
cause de la compétitivité des salaires avec ceux des migrants et des réfugiés.
Donc, le monde, dans le cadre de l'antimondialisation, se dirige vers un régime
protectionniste. Ce régime a des avantages et des désavantages et c'est
pourquoi il serait préférable qu'il ne soit pas appliqué de façon rigoureuse,
mais en coopération avec le régime de la liberté des
échanges. On peut espérer, et c'est essentiel, une accélération de
la croissance, étant donné que Donald Trump a déclaré son intention de procéder
à des investissements publics d'une valeur d'un trillon de dollars, qu'il a
l'intention d'emprunter. Il donne ainsi l'impression de ne pas avoir peur de
l'inflation, de ne pas être opposé au secteur public et aussi de vouloir mettre
fin à la politique d'austérité. Il va de soi que ces décisions de Donald Trump,
si elles se réalisent, auront certainement des répercussions sur l'Europe.
Comme conclusion: le monde et l'Europe n'abandonnent pas un système qui
était dans l'ensemble satisfaisant et qui a réussi. Par conséquent, le
régime qui s'annonce peut avoir des résultats positifs, surtout s'il n'est pas
mis en œuvre de façon trop absolue, s'il est le produit d'une sorte de
combinaison avec des données du régime précédent.
II. Deux nouvelles formes de mondialisation voient
le jour
Α. L'essor
de la mondialisation numérique[8]
Le recul de la mondialisation
traditionnelle donne sa place à une forme différente, qui ne connaît pas de
frontières. En effet, si les échanges de biens peinent à rebondir, les
transactions de services numériques, eux explosent. Ces services sont
souvent intégrés aux marchandises, mais ils sont largement sous-estimés dans
les statistiques du commerce international. Selon l'OCDE, l'analyse de la
valeur ajoutée des produits échangés montre que la part des
services n'était pas seulement de 23%, pour 2016, comme il
apparaissait officiellement, mais de 64%[9]. Pourtant, même ces chiffres
ne rendent pas l'essor spectaculaire de la nouvelle mondialisation numérique,
car ils brouillent les frontières entre biens et services, et ne se basent pas
sur des modèles directement marchands, comme les modèles de Google repris en
masse par les start-up numériques. Il s'agit des flux internationaux de données
(data flows) qui ont été multipliés par 45 depuis 2005 (50% par an), pour
atteindre 400 000 gigabits par seconde, fin 2016. Selon une étude de l'Institut
McKinsey Global, la contribution de ces flux à la croissance du PIB mondial
sera plus importante que celle du commerce des biens. Ces flux sont
composés d'informations, de recherches, de communications, de vidéos et de
transferts de données intrafirmes. Ils propagent des idées et animent une
nouvelle mondialisation qui attribue un rôle important aux plates-formes
numériques telles qu'Amazon ou eBay. Elles mettent en contact acheteurs et
vendeurs des 5 continents. En 2016, la valeur des biens et services
vendus sur Amazon et Alibaba s'élevait à 700 milliards de dollars (le quadruple
en 5 ans). En 2014, les ventes en ligne représentaient 12% du commerce mondial
de biens.
Β. L'essor
de la mondialisation chinoise[10]
La Chine encourage une
mondialisation dont la philosophie est complètement différente, qui abolit
toutes les formes précédentes. Avec un budget qui se compte en trillions de
dollars, la Chine cherche à faire renaître la "route de la soie",
réalisant des projets d'infrastructure aux dimensions gigantesques au Laos, au
Pakistan, au Kenya. La Chine projette déjà des lignes ferroviaires, qui
commenceront à Budapest, Belgrad et formeront ainsi une artère supplémentaire
pour la diffusion des produits chinois en Europe, par le biais des ports du
Pirée en Grèce, qui a été acheté par la Chine. Le plan "Une zone, une route"
promu par le président Chinois M. Xi Jinping, prévoit la construction de
milliers d'infrastructures en Asie, en Afrique et en Europe, qui seront la
colonne vertébrale d'un vaste plan de la Chine et concernera une soixantaine de
pays.
Même
si dans un premier temps, il perd de l'argent, le président Chinois vise à
imposer une nouvelle forme de mondialisation, laquelle va balayer toutes les
précédentes, qui appartiennent au monde occidental en déclin. La nouvelle
mondialisation d'inspiration chinoise va redéfinir l'ordre économique
international, en faisant entrer des pays et des grandes entreprises dans
l'orbite de la Chine.
La mise en chantier, ne serait-ce qu'avec des pertes, d'un nombre
inconcevable d'infrastructures dans le monde entier, associe avec ingéniosité,
le problème des produits chinois tels que l'acier, le ciment et les machines,
avec la suprématie de la Chine sur le monde. Ces produits, comme tant d'autres,
ne peuvent plus être absorbés par la Chine dont le rythme de développement
ralentit. Le président Chinois met en parallèle le plan "mondialisation
2.0" avec le plan Marshall qui avait aidé à la reconstruction de l'Europe
de l'après-guerre, et au travers duquel les États-Unis s'était fait des alliés
en Europe, s'imposant ainsi comme la première puissance mondiale.
La mondialisation chinoise ne fondera
pas sa puissance sur des alliances armées, ni sur le nouvel ordre des choses du
président Américain sous l'étiquette "L'Amérique d'abord" qui marque
un retour au protectionnisme. Au contraire, la Chine va ériger une nouvelle
mondialisation dans une perspective à long terme et non à court terme, qui sera
fondée sur des investissements nationaux dans le monde entier. Et même si
l'Australie a refusé de participer à ce plan, la taille de la Chine ainsi que
ses perspectives sont telles, que le monde entier s'efforcera d'entretenir les
meilleures relations avec elle.
En guise de
conclusion générale, deux constats:
1) L'économie mondiale traverse
une période qui se caractérise par de grandes transformations, imprévisibles
pour la plupart, qui la rendent extrêmement instable mais aussi très
intéressante.
2) Tout montre que trois formes
de mondialisation vont coexister et fonctionner en même temps pendant
longtemps, et que la mondialisation dans sa forme traditionnelle va reculer
face à la montée du protectionnisme. Même s'il est prématuré de tirer des
conclusions définitives, la mondialisation chinoise, si aucun bouleversement
n'intervient, semble avoir toutes les chances de s'imposer au monde.
[1] Maria Negreponti-Delivanis, La mondialisation conspiratrice, CEDIMES,
éd. L’Harmattan, Paris 2002, en guise de préface.
[2] "Reassessing global trade"
(2017), The Economist,13/05.
[3] U.S. Census Bureau
[4] François Lenglet, La fin de la mondialisation (2017), Librairie Arhème Fayard/Pluriel,
Chapitre 5-L’éternel retour.
[6] François Lenglet, op.cit. p. 26 et suiv.
[7] Étude du Boston Consulting Group.
[8] "Mondialisation: reflux ou
mutation?" (2017), Alternatives
Économiques, no 372, octobre.
[9] Ibidem.
Trois "mondialisations" de contenu différent: sont-elles en lutte entre elles? CEDIMES le 10.11.2017/ Clôture du séminaire
Reviewed by Μαρία Νεγρεπόντη - Δελιβάνη
on
Νοεμβρίου 23, 2017
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